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Université Blaise Pascal : Campagne d’emplois 2016 : Le SNPTES dit non à la « Macronisation » de l’université

Campagne d’emplois 2016 : Le SNPTES dit non à la « Macronisation » de l’université


Mardi 22 septembre, le président de l’université Blaise Pascal a présenté la campagne des emplois 2016, au comité technique. Le gel des postes d’enseignants/enseignants-chercheurs continu (17 postes gelés en 2016 sur les 27 postes vacants). Pour mémoire, fin 2014, un seul poste d’enseignants-chercheurs avait été publié (les 20 autres postes d’enseignants/enseignants-chercheurs avaient été gelés et le sont encore). Ne pouvant faire abstraction de la conjoncture budgétaire que traverse l’UBP, le SNPTES préfère voir le verre à moitié plein que le verre à moitié vide. Ainsi, il ne peut qu’être satisfait de la reprise des recrutements d’enseignants/enseignants-chercheurs à l’UBP, tout en continuant de demander le dégel des autres postes, à partir de la campagne 2017.

Pour les postes de personnels BIATSS, le président annonce qu’il n’y aura aucun gel de postes. On pourrait s’en réjouir sauf qu’il s’agit malheureusement d’un tour de passe-passe. Sur les 48 postes de titulaires vacants, il est en effet proposé d’en ouvrir uniquement 23 au concours en 2016 et d’utiliser les 25 autres postes pour « assoir » des personnels non titulaires (CDD et CDI travaillant déjà à l’UBP) sur des supports vacants de fonctionnaire. Il est à noter que sur les 25 postes non ouverts au concours, 22 sont des postes de catégorie C.

Le SNPTES ne peut accepter que l’on fasse payer les économies budgétaires aux plus fragiles d’entre nous. Un fonctionnaire de catégorie C est déjà à la limite du seuil de pauvreté, mais en maintenant des personnels sous contrat plutôt que de leur permettre d’accéder à la titularisation, on accentue cette précarité, dans la mesure où ces personnels ne perçoivent pas de prime et ne bénéficient pas d’évolution de carrière.

Faisant référence au propos du ministre de l'Économie et des Finances contre le statut des fonctionnaires, le SNPTES déclare qu’il est contre une « Macronisation » de l’université Blaise Pascal. Il rappelle également que selon la loi, tout emploi permanent de la Fonction publique doit être occupé par un fonctionnaire. Le transfert du financement, vers le budget d'État, de contractuels actuellement rémunérés sur des ressources propres, plutôt que d’ouvrir les concours nécessaires à leur titularisation, revient à faire payer aux personnels BIATSS (contractuels et titulaires), les politiques désastreuses de certaines composantes, services, laboratoires qui ont recrutés sans compter des contractuels sur leurs ressources propres, ces dernières années.

Le SNPTES ne peut pas soutenir cette politique qui pénalise aussi bien les fonctionnaires (absence de mobilité, de concours et de promotion), que les contractuels qui voient s'envoler leur chance de devenir fonctionnaire et ainsi d’améliorer notamment leur rémunération. Le SNPTES demande que plus de postes de fonctionnaires vacants soient ouverts au concours en 2016.

Après négociations, le Président rend son arbitrage. Il propose d’ouvrir 7 postes de catégorie C de plus au concours en 2016 (5 en BAP G et 2 en BAP J), soit 30 postes de BIATSS.

Le Président soumet à l’avis du CT, la campagne d’emploi 2016 (campagne globale enseignants-BIATSS).
Résultat du vote : 0 POUR, 5 ABSTENTIONS (5 SNPTES) et 4 CONTRE (1 CFDT, 1 FO et 2 FSU). L’UNSA qui a 1 voix n’avait aucun élu présent.

Les représentants du personnel, élus sur la liste du SNPTES, ne peuvent qu’approuver l’ouverture au dialogue du Président de l’UBP ainsi les propositions issues de ces négociations de dernières minutes, mais ils ne peuvent malgré tout pas voter pour l’ensemble du projet. C’est la raison de leur abstention.

Enfin, vendredi 25 septembre le conseil d’administration de l’UBP s’est prononcé favorablement : 8 POUR, 5 CONTRE et 8 ABSTENTIONS sur la campagne d’emplois 2016.